Il y a très longtemps, dans les vallées lointaines des pays celtes, l’année ne se terminait pas le 31 décembre, mais le 31 octobre. Une légende raconte que cette fin d’année civile était terrible ! Durant cette dernière nuit, les habitants de ces contrées célébraient leur divinité païenne Samhain ; dieu de la mort.

Ce soir là, et seulement celui-ci, les prêtres des villages se déplaçaient de maison en maison pour réclamer des offrandes à chaque famille : « Trick or treat » (malédiction ou cadeau). Ces mots résonnaient jusque dans les pays voisins et effrayaient les populations. On rapportait même que cette nuit là, les fantômes des morts venaient rendre visite aux vivants… Ainsi, pour se débarrasser des malédictions et chasser les mauvais esprits, les celtes allumaient des feux gigantesques qui inondaient les forêts de leurs lumières incandescentes. Ils se dissimulaient également dans des costumes et des maquillages terrifiants. Puis, le temps a passé, et cette fête païenne a continué d’être célébrée malgré ses origines funestes. La légende s’est laissée emporter par les vents et s’est, peu à peu, installée dans les pays du monde entier, soufflant aux oreilles des enfants des idées sombres et audacieuses. Désormais, le soir d’Halloween, enfants et adultes arpentent les rues des villes ou villages, en quête de cadeaux « treat », transformés en friandises, présents moins onéreux pour les familles ! Ils sont costumés de la tête aux pieds, un récipient en forme de citrouille à la main, ce graal qu’ils serrent tout près de leur cœur, et avancent dans la nuit froide et noire de ce mois d’octobre. Leurs silhouettes sont projetées sur les hauts murs des villes et dessinent des monstres géants qui jouent à « cache-cache » au fur et à mesure de cette marche nocturne. Puis ils rentrent se reposer, et nous les imaginons dans leur maison, éclairée à la lueur d’un feu de cheminée, recroquevillés dans les fauteuils du salon, mangeant toutes sortes de friandises récoltées dans les maisons voisines, et à l’écoute des histoires épouvantables racontées par leurs grands-parents.

Mais ce soir, vos enfants vous ont préparé une surprise : ils vont eux-mêmes vous raconter des histoires effrayantes …

Après avoir travaillé pendant quelques semaines sur la place du personnage malintentionné dans les contes de fées, ils ont acquis du vocabulaire et de l’expérience, et ont pu, à leur tour, imaginer leur propre personnage malveillant. Ce soir, ils ont décidé de jouer un tour à deux petits enfants naïfs et purs, et à travers une description très travaillée, ils ensorcellent notre soirée d’Halloween.

Je vous laisse découvrir leurs travaux d’écriture ...

Bonne lecture, et surtout, Happy Halloween !

Texte 1 :

Quand la vieille femme sortit de la maison en sucre, les enfants sentirent leur cœur s’arrêter. Ils tentèrent de s’enfuir, mais l’oiseau blanc qui leur avait indiqué le chemin vers la maison se transforma en corbeau et les poussa vers la sorcière. Son corps était trapu, grotesque, et ses rares cheveux tombaient sur ses yeux. Soudain, les enfants furent horrifiés : elle n’avait pas d’yeux ! Ses dents étaient pointues, rougies par le sang de quelques enfants. Son visage était couvert de rides profondes. Ses doigts étaient eux aussi couverts de sang et ses ongles pointus pouvaient transpercer Hansel et Gretel. Elle n’avait qu’une seule jambe et sa béquille était en os.

Texte 2 :

            Elle était horrible ! Une odeur émanait d’elle, elle était tellement répugnante qu’elle leur coupa leur faim de loup. Ses yeux malicieux se fixèrent sur Hansel et Gretel, un frisson leur parcourut le dos ! Elle portait une longue robe qui traînait jusqu’au sol, emportant au passage des nuages de poussière. Et ne parlons pas de son visage tout ridé ! Son nez était crochu, sa peau était crasseuse et sèche. Ses cheveux gras et emmêlés tombaient sur ses épaules robustes. En voyant la panique dans les yeux des enfants, la sorcière se mit à ricaner d’une voix terrifiante : Hansel et Gretel s’apprêtaient à crier quand elle leur sauta dessus.

Texte 3 :

            Son visage était blanc. Elle était vêtue de noir et avait une canne sur laquelle poussaient des champignons. Elle regardait les enfants d’un œil mauvais. Elle avait de petites mains fripées, des ongles longs, crochus et noirs. Elle n’avait qu’une dent qui était toute jaune. Elle n’avait qu’un cheveu sur la tête : évidemment, il était blanc ! Elle avait deux petits yeux : un noir et un rouge. Elle les fixait de son œil rouge méchamment. Elle avait un nez très long, pointu, et couvert de verrues. Quand ils l’aperçurent, les enfants furent paralysés de peur, ils voulaient prendre leurs jambes à leur cou mais ne pouvaient pas, ils étaient cloués au sol. Leurs mains devenaient moites et leurs membres tout crispés. Ils étaient vraiment terrorisés !

 

Texte 4 :

Les enfants sursautèrent au moment où la vielle sorcière sortit de sa maison. Son visage était couvert de verrues, elle avait un nez crochu et des dents jaunâtres. Les enfants crièrent en voyant ce personnage. Elle dégageait une mauvaise odeur. Elle était accompagnée d'un corbeau bleu foncé qui mangeait des poux sur sa tête. Elle avait perdu son œil quand elle avait dix-neuf ans et c'est pourquoi elle avait un œil en bonbon. Tétanisée, Gretel s’évanouit, Hansel s'étouffa avec un morceau du toit de la vielle sorcière. Cette dernière ricana si fort que son rire résonna dans toute la forêt et que de peur, les oiseaux s'envolèrent en un rien de temps.

Texte 5 :

            Elle avait le dos bossu, la peau ridée, et tellement abîmée, que Hansel et Gretel en sursautèrent. Ses vêtements étaient troués et d’un noir si sombre que toute la forêt en frissonnait. Son nez était aussi long que ses doigts crochus, sa voix était la même que celle d’une personne malade. Ses cheveux avaient l’air très gras et poussiéreux. Elle fixait Hansel et Gretel d’un regard si menaçant qu’ils en perdirent le souffle. Son odeur dégageait une telle puanteur que Hansel et Gretel eurent envie de s’en aller, mais ils renoncèrent. Gretel souhaitait se réfugier dans les bras de son frère. Quant à lui, il ne se doutait pas de la peur de sa petite sœur car il était trop occupé à dévisager cette pauvre femme.

 Je félicite tous les élèves de 6B et C pour leur investissement quotidien ! Bravo !